Les humeurs de Rébecca

Me voici de retour sur ce blog après un silence trop long, mais la vie en a décidé ainsi. Il s'est passé des mois depuis le dernier post. J'ai affronté des épreuves et j en affronte encore. Je fais face, bon petit soldat de la vie. Je serre les dents, je ravale mes larmes et j'avance. Moins vite, de façon moins guillerette, mais j'avance. Soyez heures !! A bientôt... peut-être...

Que l'année qui arrive vous soit douce ! Qu'elle vous apporte tout ce dont vous rêvez, que vous soyez en forme, que la santé vous accompagne tout au long des mois à venir ! Soyez heureux, aimez-vous, faites-vous du bien, prenez soin de vous ! 

Je vais tâcher d'être plus organisée, de me faire des petits plaisirs, de petits voyages. Je vais entourer mes amis, les choyer, les dorloter et les faire rire. Je vais renforcer ma complicité avec mes Loulous, adultes désormais. Evidemment, il faudra être productuve au travail, rendre les écrits en temps et en heure.

Demain, il sera temps de reprendre le travail, de rappeler les artisans et de remettre en route le train train. 

Noël, enfin, dans un cadre encore en chantier, mais familial et chaleureux. Un Noël comme les autres, si ce n'est que les enfants sont adultes, que je suis fatiguée et contrariée. J'ai préparé les cadeaux, j'ai disposé des luminions partout, j'ai prévu le repas et maintenant je profite d'Oedipion qui murit sous le soleil marseillais, qui analyse, argumente, et de son grand frère, qui me conseille et me console. Je me sens fragile moi qui ai été le pilier de cette famille pendant plus de 25 ans, j'ai besoin de me laisser choyer et porter. Les travaux, le notaire ont eu raison de mon énergie. Mon ami de toujours va être opéré début janvier : le crabe l'attaque... Il va falloir assurer et rassurer, je ne sais si j'en aurai la force. La nouvelle, triste, m'a anéantie. Je perds mes repères : pas lui, lui, l'organisateur de nos vacances depuis que nous avons 18 ans, lui le chef de la bande, le roc sur lequel nous nous sommes tous appuyés... il est donc lui ausi fragile ; je ne parviens pas à intégrer cette nouvelle donne... Cette horrible année va s'effacer au profit d'une nouvelle, que j'espère radieuse et rassurante.. Soyez heureux et profitez des vôtres !

Abasourdie, sonnée, estourbie, .... aucun mot ne peut dire ma surprise devant ce qui nous arrive. Une de mes tantes dont je m'étais occupée jusqu'à son décès et qui était fachée avec toute la famille, m'avait toujours dit que sa maison reviendrait à mon frère et à moi après son décès. Elle était en maison de retraite, et comme elle n'avait plus de liquidités avait bénéficié de l'aide sociale du département. A son décès il lui restait sa maison, dont je pensais que le Conseil Général l'avait récupérée à son compte. J'étais contrariée depuis son décès en mai 2017 de ne pas avoir reçu la moindre lettre du notaire pour m'avertir qu'elle avait pensé à moi, mais qu'il ne lui restait rien. J'avais besoin de ce merci par delà la mort. Je savais qu'elle avait signé un testament dans les années 2000. Alors j'ai demandé à mon frère d'appeler le notaire, pour savoir. Il a, puis j'ai été extrêmement mal reçu(s) au téléphone "si on ne vous a pas contactés, c'est que vous n'êtes pas concernés" et de raccrocher au nez des neveux dépités. C'était compter sans ma colère. J'ai replongé dans les papiers de ma tante et j'ai retrouvé la facture du testament authentique déposé chez le notaire en question. J'en ai envoyé une copie à l'étude.... tatata... changement de ton... message mielleux sur le portable, rendez-vous à ma convenance, déroulage du tapis rouge.... et là, Petit Frère et moi apprenons.... que d'autres gens, cousins très très très éloignés.... ont hérité en vertu d'un testament datant des années 1970.... Le ciel nous est tombé sur la tête... j'ai fait un malaise parce que ces gens avec qui ma tante était fâchée avaient pénétré son intimité, touché ses objets, ses vêtements, ses photos.... et avaient tout jeté. PetitFrère a veillé sur moi tout le week-end, m'a confiée à des amis, a pris RDV chez le médecin et est reparti chez lui. J'ai des migraines épouvantables. Nous nous sommes renseignés, il semble qu'il y ait un loup, que le testament en notre faveur ressorti miraculeusement suite à l'envoi de sa facture ait dans un premier temps disparu... pas inscrit au fichier central... Bref nous voilà lancés dans un procès contre un notaire négligent ayant commis une faute professionnelle.... reste à trouver un avocat qui accepte de porter le coup contre un autre homme de loi devant le TGI... pas gagné, mais pas introuvable...

Voilà une des raisons de mon silence, avec l'attente de la fin des travaux qui trainent en longueur, et les migraines... Soyez heureux, Noël approche, soyez heureux !

Certains ne seront pas surpris : après les retards, je dois affronter des malfaçons ... donc ma jolie crédence va être enlevée et remplacée parce que les découpes pour les prises ont été mal faites et que ce n'est plus étanche : d'où risque électrique... NON.... je n'en peux plus...  Certes, on va la remplacer... mais il va falloir enlever l'existant, ne pas abimer le placo derrière, la remettre et enfin faire passer le peintre... Je n'en vois pas le bout... je désespère et n'arrive pas à me réjouir de l'approche de Noël et du retour des enfants...

Un week end partagé entre les cousins paternels et les cousins maternels, un vrai bonheur de changer d'univers, et de retrouver les mêmes valeurs chez des gens qui ne se connaissent pas : ils détestent la finance, les extrêmes, aiment la douceur et l'écologie... c'est certainement pour ça que ce sont ceux que je vois le plus souvent. J'ai raconté les aventures de Pipo et Mario électriciens, mes déconvenues régulières quand je vais dans une nouvelle pièce et que rien ne marche, j'ai raconté les déboires liés aux accidents de travail dans les divers corps de métiers  (pas chez moi ... ouf) à croire que je leur porte malheur. J'ai raconté aussi le week-end d'avant, pour l'anniversaire de LUI, c'était gai et doux, savoureux. Il reprend du poil de la bête, après un gros passage à vide, je suis repartie avec mon doggy bag... pour la semaine, pour changer de la nourriture insipide à réchauffer, j'ai raconté notre nuit à papoter pendant que les autres dormaient, nos projets de voyages, de sport... Soyez heureux !

Alors les artisans, ils viennent et arrivent avec du retard, ils repartent, s'aperçoivent qu'il leur manque une info qu'ils ont OUBLIE de noter, ne peuvent repasser QUE quand ça ne t'arrange pas, mais toi, tu t'arranges... et ils te zappent.... et c'est reparti pour un tour.... au secours, je vais craquer... ou en mordre un, j'hésite... j'ai de bonnes dents.. 

Il fallait que ça arrive, les contrariétés à répétition de ces dernières semaines : je récapitule : décès de ma dernière tante, et travaux qui prennent un retard fou :( Pipo et Mario électriciens qui arrivent avec du retard, reviennent sans bache, doivent déplacer l'antenne de la télé de la future cuisine, et qui plantent l'installation complète, qui n'ont ni ampoule, ni aspirateur, ni rallonge, ni lampe d'appoint. Eh, j'ai pris soin de prendre une entreprise avec pigon sur rue, en charge de chantiers administratifs et particuliers, des gens reconnus...)  ont eu raison de ma santé.

Je vais prendre ma plus belle plume et envoyer un courrier recommandé, car je vais payer très cher, le devis était élevé, la facture sera salée... donc je vais raler ! 

Donc depuis lundi, j'ai le dos coincé. Justement une semaine où je ne travaille pas à la maison. Alors j'y vais, je tangue, je couine parfois, je m'accroche et je rentre m'affaler sur le canapé. Hier soir, séance d'ostéo, je sous fourbue cet après midi, machée de partout alors que j'aurais pu commencer à  remplir mes placards.... J'enrage et je souffre, je suis fatiguée car cela fait 3 nuits que je ne parviens pas à trouver le sommeil, à trouver une position satisfaisante.

Soyez heureux !

Hier, soit 8 ans jour pour jour après celui de ma mère, j'ai assisté à l'enterrement de ma tante. Certes elle avait 100 ans passés et sa vie ces derniers temps n'était pas un long fleuve tranquille. Mais c''était la dernière de la famille de ce "niveau-là", celui juste avant le mien. C'était la dernière à nous protéger de la camarde. Dans notre esprit magique, il y avait une logique qui voulait que tant qu'eux, les plus âgés, étaient présents en ce monde, nous étions protégés. Plus personne ne nous protège... Mes parents, mes tantes, mes oncles. Ils ne sont plus rien. Ils ont été notre enfance, mon enfance. Et notre enfance est partie avec eux. Ils sont présents sur des photos, dans nos têtes, au travers de quelques anecdotes qui s'effaceront après ma génération... Nous ne faisons que passer... Il faut profiter du temps qui reste, dire aux gens qu'on les aime, leur faire du bien et se faire du bien, arrêter de se prendre la tête pour des broutilles, et continuer à vivre et à créer. RIP, tatie, ma chère tatie... et RIP aussi, mes oncles et tantes partis depuis longtemps, tellement longtemps que je ne parviens pas à retrouver certaines voix, certaines intonations qui m'étaient chères. RIP mes parents que j'ai tant pleurés, et dont je mets à jour, sur le divan du psy, un "fonctionnement" dans lequel les relations n'étaient pas toujours bienveillantes, mais qui nous aimaient à leur manière, avec leur histoire. Nous ne sommes pas allés mon frère et moi au cimetière du village d'enfance, nous nous sommes retrouvés dans un autre, loin de chez nous... nous reportons notre visite à nos parents. Je ne supporte pas les cimetières, je n'y vais jamais seule, je ne supporte pas de toucher le granit des caveaux, encore moins celui de mes parents... mon frère m'accompagne toujours, mais rarement. Je ne "fête" pas Toussaint, j'évite de me trouver au cimetière à ce moment-là, trop de monde connu, je ne veux pas entendre les évocations du temps passé au milieu des tombes... je fuis la mort dans sa matérialité qui m'angoisse.

Soyez heureux en ce début de saison triste et fraiche !

ca y est, le chantier cuisine est en cours depuis bientôt 3 semaines, et je ne suis pas prête de voir le bout. Il y a d'abord mon indécision, ici, non là, et là, dans le coin, ce serait pas mal... mais aussi le planning des électriciens non tenu, le plaquiste qui tombe en rade de plaques, et l'usine qui a oublié un plan de travail... en attendant le marbrier attend (belle répétition, mais significative !), le gars qui doit nettoyer le chantier, très-trop cool attend, le peintre préssenti se remet de son accident et moi je campe !! J'ai passé mon week-end à étaler la sous-couche, à peindre les coins qui deviendraient inaccessibles.... J'ai toutefois fait de gros progrès, je reste zen et souriante, mais je bous intérieurement... la maison est pleine de poussière et mon moral commence à souffrir du stress permanent lié aux "Madame, vous pouvez...." au choix "me dire, préciser, décider, accepter, m'éviter un gros travail (pourtant sur le devis)...." bref, toujours sur la brèche, dans l'urgence répondant à des questions dont je ne connais pas le sens des mots utilisés.... Prise d'angoisse, je me relève la nuit, mesure et remesure, vérifie que le luminaire convoité passera, ben non, il ne passera pas, je l'ai déjà commandé, je décommande, j"en choisis un autre, aux caractéristiques multiples et imposées par les lieux : on ne fait pas ce qu'on veut dans une vieille maison, finalement, c'est elle qui commande... Heureusement ma vriae amie du Nord est venue passer quelques jours à la maison... Restez zen, soyez heureux !!