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Les humeurs de Rébecca
28 mars 2017

un samedi formidable...

le thé

cour

Ce titre ressemble à un slogan pour un supermarché ! Pourtant, c'est ce que j'ai vécu, j'ai passé mon samedi avec LUI, il y avait quelques temps que nos obligations diverses nous avaient empêchés de nous voir, certes on s'était appelés très très souvent, amis bon, ce n'est vraiment pas la même chose. Et ça nous manquait à tous les deux, ça nous manquait beaucoup !Donc après un nouveau RDV médical judicieusement placé dans mon emploi du temps, j'ai débarqué chez lui : d'abord effusion, enfin ! puis restau sympa à côté, Il m'a invitée, of course. On a parlé, parlé, parlé, on s'est bus des yeux. On est rentré prendre un dessert à la maison, on a compté : 21 années qu'on se connaît... Il est plus jeune que moi, j'étais marié alors qu'il commençait sa carrière et que j'avais un peu de bouteille et deux bébés. Ce fut un tsunami dans nos vie, ce fut très compliqué, j'étais mariée, j'avais des valeurs, mais lui m'apportait la jeunesse et une grande maturité en même temps, il m'apportait la légèreté qui me manquait, il me faisait rire, il m'offrait des fleurs et des bouquins, il m'entraînait vers un ailleurs dont j'avais besoin, mais j'étais mariée.... Il a demandé sa mutation pour une grande ville, il l'a eue.... c'était plus raisonnable.... la vie a passé, on ne s'est jamais perdus de vue, jamais. On s'est retrouvés après nos divorces respectifs, perdus, meurtris... on a pesé, le pour, le contre, on a décidé que notre désormais amitié valait toutes les nuits d'amour du monde. Alors l'amour, on le fait ailleurs, chacun de son côté, souvent sans amour. Donc après ces agapes ce fut musée, expo, selfies déjantés : de très beaux tableaux, de la lumière, une invitation au voyage, ça nous a donné des idées..... Ce fut ensuite NOTRE bar à vin blindé comme jamais, au point que nous nous sommes réfugiés dans une maison de thés, et nous avons bien fait, ce fut délicieux, parfumé, exotique et doux. Nous avons fredonné la chanson de Delerm, l'heure du thé, nous avons ri... Les rues de la grande ville étaient remplies de jeunes gens déguisés - c'était Carnaval - de groupes de musiciens, de jeunesse.... Petit détour par LA librairie, ressortis les bras chargés, complices, main dans la main... retour en métro, parce que mon pied dolent n'en pouvait plus. Ouf, retour à la maison, projets de déco, changement de couleur de MA chambre chez lui, bon vin, grignotage lovés sur le canapé, tendresse, jazz et projets. Je suis rentrée dans la nuit, parce que Dimanche, alors que j'étais invitée par une amie, j'ai dû annuler pour recevoir mon cousin germain, le plus bienveillant à mon égard, qui passe exceptionnellement par ma ville.

LUI, il me rejoint en vacances, systématiquement, où que ce soit, il me fait la surprise, il lit avant moi les bouquins et fait le tri, il connaît mes goûts plus que moi-meme. Il connaît par coeur tous mes parfums. Il connait surtout mon coeur, mes doutes, mes peurs, mes enthousiasmes, mes folies. Il m'écoute, il répond à mes envies, les anticipe parfois, il m'apporte le café au lit, me concocte de bons petits plats, il choisit toujours des spectacles impéccables alors que le dernier que j'ai suggéré était insupportable et qu'il est parti avant la fin.... autre occasion de rire ; parce qu'il écume avec moi les bibliothèques du monde, qu'il supporte mes caprices : "non, attends, je VEUX voir tel manuscrit, mais il ya trois heures d'attente, alors on attend !" Il prend sur lui, avec le sourire, en bougonnant parfois... parce qu'il n'en a rien à faire des manuscrits, mais qu'il m'aime, me respecte et parfois m'admire. Parce qu'il me suit dans mes projets fous. Parce qu'il est très fort mais aussi très tendre...  En ce moment, IL monte des projets pour que nous puissions retravailler ensemble, un peu, comme avant... bref, le rêve... mais je veux continuer à rêver. Tous nos amis et collègues et parfois même mes enfants nous voient vieillir ensemble, on ne compte plus le nombre de fois où on nous a pris pour un vrai couple, ça nous fait rire, beaucoup, même si parfois l'un ou l'une rit jaune. C'est ainsi, une drôle de relation que nos potes qualifient de tordue, mais qui dure et qui nous parait éternelle et inaltérable. Parce que nous ne vivons pas ensemble, parce qu'il est ordonné et zen, et pas moi ; parce que sa mère se méfie de moi, qu'elle a compris la force de notre relation et en est certainement jalouse, parce que nous ne partageons pas nos idées politiques, et que, du coup, ça discute sec, ça se met en boite de façon bienveillante ; parce que nous n'avons pas le même rapport à l'argent (mais j'avoue trouver exquis le fait qu'avec tout son argent il puisse me gater et m'offrir par exemple des soins esthétiques que je ne pourrais jamais me payer, ....  la prochaine fois, à côté de chez lui, un super institut, et une cryolipolise que je veux essayer depuis longtemps), parce qu'il n'est ni amant, ni meilleur ami, mais qu'Il est LUI, parce qu'il me fait rire et rêver, parce que il ne faut pas détruire les rêves qui durent plus de vingt ans, et qui vont durer encore au moins vingt ans.....

 

Soyez aussi heureux que nous l'avons été samedi, y'a pas mieux

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Commentaires
Les humeurs de Rébecca
  • Tenir un journal est démodé, exit l'encre, exit le papier. Quand on a 50 ans et qu'on veut faire croire qu'on est dans le coup, on tient un blog. Celui-ci retracera mes états d'âmes face à la solitude de la femme et mère moderne. Blog introspectif, donc !
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