le psy...
Il y a des moments dans la vie où le psy est la bouée de sauvetage à laquelle tu te raccroches. J'en épuise deux, complémentaires, travaillant main dans la main, avec des méthodes et des approches différentes, un homme, une femme. Je trouve auprès d'eux un espace de parole, une écoute bienveillante non jugeante, des réponses toujours ambigues, que je dois intérpréter, décortiquer, traduire dans mes propres mots. Je déverse actuellement dans leurs bureaux mes peines, angoisses et parfois larmes. J'y récolte ausi quelques lauriers, ils me montrent que j'ai évolué, cheminé, changé, pris de la distance, dédramatisé. J'essaye de réserver mes larmes à l'intimité solitaire de ma maison, mais c'est difficile... et quand j'évoque l'écho de deuils anciens, de deuils récents, quand j'évoque ma propre peur de mourir, il m'arrive de sangloter, comme une enfant. J'ai longtemps contenu ma peine, je l'ai masquée, j'ai fait la forte, parce qu'il fallait, parce que j'avais été élevée ainsi, dans l'importance du paraitre, la négation de l'être et de ses souffrances. Alors, maintenant, je laisse s'exprimer mes sentiments, je les laisse même déborder.
Soyez heureux !