Vider ... la maison des parents
Ce week-end, nous commençons à vider la maison des parents. Première étape le garage, plein comme un oeuf de saletés en tous genres, enveloppées dans des boites, des sachets ou du papier. Bref, il a fallu tout ouvrir et faire le tri. Compliqué, entre le "ça peut nous servir, "ça plairait à Untel (fils ou neveu)", et le terrible "Oh, tu te souviens".... Les cours de fac, les cahiers d'écoliers, quelques vieilles photos perdues, le premiers (jouets des enfants, draps de nous bébé,....), les manteaux de fourrure de maman, la vaisselle dépareillée, et les milliers (oui milliers, j appartiens à une famille de gros/grands lecteurs) de livres de poche, BD, livres cartonnés des enfants.... Il a fallu être efficaces, et nous le fumes, même si j'ai senti que mon frère était tourneboulé par l'exercice. Moi, j'ai pleuré mes parents pendant six ans et un matin, je me suis réveillée en me disant qu'il fallait passer à autre chose et je l'ai fait, aidée néanmoins par un psy formidable. Pendant six ans, mon frère, un peu plus jeune, a assuré, et aujourd'hui c'est lui qui craque.... Compliqué la vie, complémentaire la fratrie... Bref ce petit frère est arrivé au volant d'un gros camion et nous l'avons rempli, aidés sur la fin par le regard extérieur d'un copain d'enfance venu prêter ses bras pour soulager mes mains douloureuses. Le regard des copains, dans ces cas là, n'est ni dans le souvenir ni dans l'affect. Le pote est efficace, un bulldozer qui jette et jette encore en te disant avec un grand sourire "tu vas quand même pas garder cette saloperie", ben oui, les copains ça sert à ça : te dire que tu vaux mieux que ce verre ébréché qu'aimait beucoup papa, ou que cette nappe trouée qu'affectionnait maman. Merci Denis.
Le résultat est très satisfaisant, mais nous n'avons traité que le garage, les prochaines semaines vont être éprouvantes...